#1 – Je déteste les bavardages.
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- 19 août
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Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Ce n'est pas que je déteste les gens, bien au contraire. Je ne sais simplement pas comment faire comme si une conversation sans importance l'était. Par exemple, si elle porte sur la circulation, la météo ou un match que je n'ai pas regardé, je peux suivre la conversation. Mais quand je le fais, j'ai l'impression d'ignorer quelque chose.
Ce que je veux, c'est quelque chose de vrai. Un moment unique. Quelque chose qui nous fasse réfléchir un instant.
Il y a des années, quand les enfants étaient encore jeunes, je suis allée à un barbecue. C'était un de ces samedis soirs. Assiettes en carton. Bière au frigo. Les enfants gesticulaient nerveusement. En quelques minutes, les hommes s'étaient rassemblés autour du barbecue et alignés. Résultats de football. Pronostics. Le même rythme. Pas mal. Mais pas bon non plus.
Au bout d'un moment, je me suis éloigné du sujet. Finalement, j'ai commencé à parler aux femmes. Au début, c'était ennuyeux. Aller chercher les enfants à l'école. La poussée des dents. Qui va reprendre le travail ? Puis quelque chose a changé. L'une a évoqué la santé de son père. Une autre a dit qu'elle ne savait pas combien de temps elle pourrait encore travailler et rester à la maison. Le ton a changé. Et voilà : l'honnêteté.
Ce n’était pas une question de genre, mais de savoir qui voulait aller au-delà du scénario.
J'ai aussi essayé cette approche avec des hommes. Ça ne marche presque jamais. C'est peut-être une habitude. Peut-être la peur de dire quelque chose de compromettant. Mais quand quelqu'un prend l'initiative, ne serait-ce qu'une fois, cela ouvre la porte à la conversation.
C'est pourquoi j'évite les banalités. Non pas que ce soit mal, mais parce que c'est une occasion manquée. On n'en retire pas grand-chose. Il n'est pas nécessaire que chaque instant soit profond, mais je préfère une phrase sincère à une douzaine de phrases polies qui s'évanouissent.
Mon père disait toujours : « Si Dieu te regarde, laisse-le rire. » C'était sa façon de dire : « N'en doute pas. » Je ne l'ai jamais vu se faire passer pour quelqu'un d'autre. C'est ce qui m'est resté en mémoire.
Alors non, je ne suis pas là pour parler de la météo.
J'aimerais savoir ce qui est difficile pour vous en ce moment.
Ce que tu as transporté avec toi sans le dire à personne.
Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir lorsque les lumières s’éteignent ?
C'est ce qui reste. Non pas parce que c'est profond, mais parce que c'est vrai.
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